Remplacement du revêtement plastique d’un clavier de piano

Sur ce piano quart queue BECHSTEIN, le clavier ivoire a été autrefois remplaçé par un revêtement plastique. L’opération n’a pas été bien faite. Il s’est décollé, les touches en bois ont été poncées de travers. Dans ces conditions, le plastique collé à la néoprène sur le bois des touches ne pouvait pas tenir longtemps….

Grattage de la colle ancienne et ponçage à l’équerre de bois des touches, sans oublier les frontons (devant des touches).

Collage des touches en plastique en respectant l’alignement de chaque touche car sur les anciens clavier, rien n’est vraiment standart ni d’équerre…

 Clavier terminé :

Regarnissage des étouffoirs piano à queue Bechstein

 

Etouffoirs de pianos à queue Bechstein.
Feutres fatigués, tassés, mités, marqués par les cordes.
Les étouffoirs (en feutre) servent à étouffer le son des cordes frappées.
Il y a en général de 65 à 67 étouffoirs sur un piano. Les 2 dernièeres octaves aigues ne sont pas equipés d’étouffoirs.

Découpage des bandes de feutres neufs : ici les étouffoirs plats.
Il existe 4 formes d’étouffoirs de piano : les creux pour les basses unicorde, les coins pour les basses doubles cordes, les doubles coins pour les basses triples cordes et acier du médium et les plats pour toutes les cordes aciers.

Collage des feutres sur l’âme en bois à la colle chaude pour une restauration réversible.

Etouffoirs neufs

Arrivée d’un piano droit BLUTHNER de 1882 à l’atelier

Julius Bluthner était un grand facteur de piano installé à Leipzig en Allemagne en 1853.
En 1939 juste avant la guerre, la manufacture Bluthner avait produit 124500 pianos !
La marque existe toujours et sa réputation n’est plus à faire.
Celui ci est un modèle de piano droit d’1m40 datant de l’année 1882.
Sa fabrication est assez moderne : cordes croisées avec cadre semi métallique (s’arretant juste sous le sommier des chevilles), mécanique dite à baïonnettes et clavier ivoire de 85 notes.

La mécanique dite à baïonnette a equipé pratiquement tous les pianos droits de 1860 à 1910.
Les baïonnettes sont les tiges qui permettent d’actionner les étouffoirs. Elle sont insérées dans les chevalets. Quant on appui sur la touche, le chevalet se lève et la baïonnette par le mouvement de levier fait décoller l’étouffoirs des cordes de la note. Les étouffoirs sont fixés sur des bascules qui se trouvent au dessus des marteaux. C’est pourquoi quand on soulève le couvercle d’un piano equipé d’une mécanique à baïonnette, on ne voit pas les marteaux mais une grande barre en bois sur laquelle sont fixés les bascules d’étouffoirs.

Le cadre semi-métallique était déjà croisé mais ne recouvrait pas le haut du sommier des chevilles. Cette fabrication des cadres a été arretée pour les derniers vers les années 1910/1915. Quelques fois, des gros boulons traversait le haut du sommier pour renforcer son collage et éviter son décollement par le tirant des cordes. C’est le cas sur celui-ci.

Autrefois, la marque était insérée dans le vernis de la table. On voit ici toutes les médailles obtenues dans les expositions. La dernière étant en 1881 à Melbourne en Australie.

Ce piano est fatigué mais sa sonorité a des beaux restes. La profondeur de ses basses est etonnante. Malheureusement et compte tenu de l’ancienneté de sa facture, le cout des restauration dépasse sa valeur de vente même après restauration.
Avec un bon réglage il peut encore satisfaire un pianiste peu exigeant et continuer sa vie musicale.
Il va rester quelques semaines à l’atelier puis s’il n’a pas trouvé preneur en l’état, il partira pour pièces….
Aléa jacta est !

Yukari Shinjo expose à la Gallerie des 3 Frères

Yukari Shinjo est une japonaise vivant à Paris qui joue du Shamisen, chante et peint.
Elle expose ses peintures à la Gallerie des 3 Frères, rue des 3 frères à Paris XVIII jusqu’au 1er juin.
Ses portraits sont lumineux, pleins de douceur, de tendresse et de sérénité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le seringat de la fête des mères

Tous les ans, le seringat fleuri pour la fête des mères. C’est un beau cadeau dans le jardin fin mai début juin.
Son parfum de fleur d’oranger est envoutant et très intense.
Bien taillé, sa floraison est abondante et l’arbuste peut grimper jusqu’à 3 mètres.

Le seringat porte un autre nom : le « jasmin des poetes ».
Il est aussi un symbole de mémoire dans le langage des fleurs, certainement en raison de son parfum persistant surtout en fin de journée, qui emplit tout le jardin d’une odeur voluptueusement persistante.

C’est la touche romantique du jardin de ma mère, au mois de juin.
Rendez vous l’année prochaine !

Vérification de la charge de la table d’harmonie sur piano Bechstein

Vissage du cadre pour vérification de l’assise et réctification sur les cales de charges si nécessaire.
Le cadre du piano est censé être bien à plat sur ses cales et les barres du cadre en appui sur les plots de charge.

Vérification de la charge des cordes c’est à dire l’appui des cordes sur leur chevalet.

La charge doit être égale et plus ou moins importante selon les marques. Chez Bechstein il y a peu d’appui de charge. Pour plus de précision, on mesure la distance au moyen de jauges à cet effet.

Une fois la charge correcte, regarnissage des garnitures de cadre. Ils sont la plupart du temps creusés par les cordes.

Voial des feutres neufs en respectant l’epaisseur bien sur…

Le piano est prêt à être rechevillé.

Montage du cadre en fonte sur piano Bechstein

Après le vernissage de la table, l’alèsage du sommier, la nouvelle dorure et son vernis, le cadre en fonte est reposé dans le piano.
Prochaines étapes :
Vissage du cadre;
Vérification de la charge de la table;
Regarnissage des feutres de garnitures de cadre;
Montage en cordes

Petit détail esthétique

La plupart du temps sur les pianos anciens, les pièces en métal se sont oxydées.
Ici, il s’agit des vis de fixation du cadre en fonte.
A l’origine, ce sont des vis à bois à têtes fraisées bombées nickelées (en général du 10 x 100 ou 120)
On voit très bien leur oxydation.

Un petit passage à la polisseuse en quelques minutes…

Le brillant du nickel est eclatant !

Franchement, des vis bien propres et brillantes, c’est plus joli sur un cadre reverni !

Les petits détails soignés sont souvent le signe d’une bonne restauration.
Car ils indiquent le temps passé à vouloir bien faire….

Et mettre des boulons neufs genre tirefonds galvanisés, c’est d’un moche sur un piano ancien….non?

 

Mouvements de pédales piano 1/4 queue Pleyel

Le fonctionnement des pédales d’un piano est assuré par des leviers qui assurent leur mouvement.
Ceux-ci sont garnis de feutres et de peaux pour éviter les bruits.
La plupart du temps, les peaux sont desséchées par le temps voire trouées par les tiges des pédales.

Un regarnissage complet assure un bon fonctionnement des pédales.
Un coup de peinture sur le bloc de fixation en fonte et le retour de pédale douce.
Rapide et esthétique.

Dorage du cadre en fonte du piano 1/4 queue BECHSTEIN 1930

A la construction, le cadre en fonte d’un piano est mastiqué puis doré puis verni.
Avec le temps et les nettoyages sucessifs (voir abusifs!) la dorrure se ternie, le vernis s’ecaille ou devient mat. Des éclats sont visibles, suites au coups d’outils divers.
Un redorage s’avère nécessaire.

Petit détail esthétique : la marque et le modèle sont relevé par une peinture noire.

Repivotage marteaux pianino Erard 1853

Les marteaux sont montés sur un “fil de centre”( lui même fixé sur un peigne) en laiton, servant d’axe pour assurer le mouvement du marteau.
Il passe dans la noix du marteau par 2 trous garnis d’un feutre spécial très fin et tissé de soie en son centre appelé “casimir”.
Plusieurs marteaux sont fixés sur le fil de centre. Il faut faire très attention à bien aléser les casimir de la même façon de manière à assurer un mouvement cortrect sans donner du jeu latéral au casimir.

 

Lanières en peau regarnies identiques à celles d’origine…(forcément!)
Coussins de marteaux, peaux de nez (pour un bon echappement) et peaux d’attrapes regarnies.
Plus aucun feutre d’origine sur ce piano Erard de 1853 !

Remontage en corde du pianino Erard de 1853

Akiko remonte en cordes neuves type Paullelo le pianino Erard de 1853 à cordes parallèles, cadre bois sans renfort, mécanique Erard “moderne”.

Les cordes Paullelo se rapprochent bien mieux des cordes anciennes que les cordes Roslaü.

Le résultat est moins de tension sur le sommier, plus de couleur sonore… un son romantique.
Idéal pour les piano d’époque de 1800 à 1900.

le site de Stephen Paullelo, facteur de pianos, fabricant de cordes pour piano romantique :
http://www.stephenpaulello.com/

 

 

Pianino ERARD de 1853 : polissage du clavier

Le clavier ivoire d’un piano doit être bien poli, non seulement pour l’esthétique mais aussi et surtout pour le confort du toucher.
Il n’est rien de plus désagréable que des touches rêches au toucher lorsque l’on joue du piano.
Le clavier a été aupréalable poncé à la main au papier très fin pour ne pas rayer l’ivoire en profondeur.

Polissage des ivoires avec une pâte à polir fine spéciale et en utilisant une vitesse lente sur la polisseuse pour ne pas surchauffer l’ivoire.

Nous polissons aussi les dièses en ébène pour un brillant d’ensemble plus esthétique.

Le résultat est incomparable et le toucher plus soyeux que lisse.