La mécanique viennoise

La mécanique dite « Viennoise » (Prell Mechanik) a été principalement utilisée par les facteurs allemands et autrichien dès 1785. (voir les Stein, Graf, Bosendorfer, Herbar, Czapka, Petrof…)

Son système inversé (le marteau est positionné vers le clavier), l’échappement simple, permettait un toucher très léger, agréable, chantant.
les marteaux étaient souvent recouverts d’une fine peau tendue qui rendait au piano une sonorité douce et chaude.
Elle n’a pas supporté la concurence de la mécanique dite « Anglaise » ,simple puis à double échappement, que tous les facteurs ont adopté dès le début XVIIIIème siècle.
Sa restauration n’est pas facile, mais fort heureusement, Renner produit toujours des pièces de rechange qui permettent de faire revivre agréablement ces magnifiques pianos.

3 commentaires sur « La mécanique viennoise »

  1. Pourquoi en France un tel mépris pour cette mécanique viennoise ? Je possède un Bösendorfer des années 1870 refait entièrement dans le but de le rendre à son état d’origine, et la mécanique viennoise est très agréable à jouer: légère, très rapide donc, elle n’a qu’un inconvénient – la répétition imparfaite à très haut niveau. Et les étouffoirs demandent un réglage très complexe pour ne pas donner une sonorité métallique. Il faut jouer dans le clavier pour pouvoir obtenir toutes les nuances souhaitées, du pianissimo au fortissimo. Donc c’est un type de jeu particulier, qui était entre autres celui de Liszt, adorateur de ce facteur qui lui procurait pleinement satisfaction, alors qu’il avait à sa disposition des pianos à double échappement (Erard, et autres)… Jouer la sonate de Liszt sur cet instrument est un grand moment, car on peut exécuter des nuances impossibles à rendre sur les pianos modernes. Ce type d’instrument est par ailleurs indestructible, car fabriqué entièrement à la main dans des matériaux particulièrement résistants : le sommier du mien avait l’air neuf, après presque 150 ans, quand on l’a mis à nu, ce qui est loin d’être le cas pour d’autres instruments plus récents. Les anciens Bösendorfer sont des instruments magnifiques à redécouvrir, donc, malgré ce qui peut se dire de ces mécaniques par des gens qui n’ont jamais joué sur un Bösendorfer en parfait état. Ceci dit, il doit y en avoir une dizaine en France… Quand une mécanique viennoise est détériorée, c’est catastrophique, mais quand elle est remise à l’état neuf par des professionnels scrupuleux, c’est très étonnant. On est face à un instrument mi piano mi piano-forte, à la sonorité et au toucher uniques. La légèreté du piano-forte, la puissance du piano moderne. Mon piano a étonné les professeurs du conservatoire qui l’ont essayé lors de sa restauration. Et j’invite tous les détracteurs à essayer le mien ! j’ai un grand demi Erard parallèle qui est enfoncé par la sonorité du petit 1/4 Bösendorfer. Et les Bösendorfer plus récents perdent les basses fabuleuses de mon instrument, et l’âme de ce piano, vraie pièce de collection que je suis disposé à prêter pour des concerts. Enfin, ne pas confondre le caractère exceptionnel des Bösendofer, facteur unique, avec d’autres instruments à mécanique viennoise des « élèves » du maître: souvent ces pianos sont très décevants; alors que Bösendorfer possédait ce je ne sais quoi qui rend ses pianos uniques.

    1. Bon, le post est un peu vieux mais j’espère qu’avec un peu de chance quelqu’un pourrait peut être encore m’éclairer!
      J’ai trouvé une annonce d’un bosendorfer des années 1890 environ, le sommier est sain et le piano tient bien l’accord, le son est chaleureux mais la mécanique (viennoise) est entièrement à revoir. A quel facteur/restaurateur vous êtes vous adressé pour remettre votre piano en état? Et combien la restauration de la mécanique vous a t-elle coûté?
      Merci pour vos réponses!

      1. Bonjour,
        Vous n’avez pas du lire convenablement le post ainsi que le blog sur lequel il est posté … nous sommes restaurateur et nous restaurons nous mêmes.
        Cordialement,

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