Rectification de l’appui de cadre en fonte piano Bosendorfer

Piano 1/4 queue Bosendorfer de 1915 en cours de restauration

Le cadre du piano repose sur des petites cales (plots de charge) collées sur la table d’harmonie et situées au niveau de chaque vis de fixation.
Elles permettent de régler précisément la hauteur du cadre et son appui sur la table.
Le cadre en fonte doit être bien à plat sur l’ensemble de ses cales.

La plupart du temps elles sont en bois mais sur ce piano Bosendorfer de 1915, de la peau de différente épaisseur est collée sur chaque cale pour caler le cadre.
Les vieilles peaux sont remplaçées par des nouvelles en vérifiant la portance du cadre pour obtenir une charge égale et suffisante.

Appuis rectifiés, vissage définitif du cadre.

 

Tracage et percage sommier piano Bosendorfer 1915

Piano 1/4 queue Bosendorfer en cours de restauration

Traçage des trous des chevilles.
Il est extrêmement important de respecter l’alignement des chevilles.
(surtout sur des piano avec des cadre fonte pleine non tourillonné sous peine de voir votre trou de cheville masqué par le cadre et donc plus moyen de planter la cheville!)

Percage du sommier à la perceuse à colonne sur pied.

Trous percés.

Trous fraisés.

Alignement vérifié sous le cadre….parfait ! on peut recheviller.

 

 

 

Fabrication nouvelle barre de devant Bosendorfer 1915

Piano 1/4 queue Bosendorfer de 1915 en cours de restauration

La barre de devant (ou barre de serrure) n’a pas resisté au décollage du sommier.
Le remplacement est donc nécessaire.

La barre de devant est encastrée dans la caisse de chaque côté et collée sur le sommier.

Un ajustage est nécessaire pour ne pas empêcher le cylindre de s’ouvrir une fois tout remonté…

Alésage du cadre en fonte piano Bosendorfer

Piano 1/4 queue BOSENDORFER en cours de restauration

Le cadre de ce piano n’est pas tourillonné comme beaucoup dans les années 1900/1920.
Avec le temps, il arrive que les chevilles touchent la fonte du cadre ce qui est préjudiciable à la tenue d’accord car le calage de la cheville en est rendu difficile.

Lors de remplacement du sommier, même en mettant des chevilles de 6.60 donc très fines, il est préférable d’aléser le cadre pour agrandir les trous.
Ainsi aucun risque de toucher le cadre.
Quand il y a suffisement de place entre les trous eds chevilles, le mieux est d’insérer des tourillons en bois pour renforcer la cheville et éviter les torsions de chevilles.

Fête de la musique 2008

Samedi 21 juin 2008 – C’était la Fête de la musique

Nous avons sorti un piano devant l’atelier, invité quelques amis musiciens, élèves de conservatoires, connaissances et voisins.

Schumann, Ravel, Chopin… de quoi grignoter et boire… 

Tous les âges ont participé !

Rendez-vous l’année prochaine !

 

Ajustage sommier neuf sur piano Bosendorfer 1915

Piano 1/4 queue BOSENDORFER de 1915 en cours de restauration

Ajustage du sommier neuf dans la caisse du piano.

Remontage du cadre en fonte sur le sommier neuf pour ajustage, vérification de la portance et de la charge.

Mise en place définitive, repérage des vis de fixation du cadre.

 Percage des trous des vis de fixation du cadre à la perceuse à colonne.

 

Agglomérat de laine d’acier dans les bascules d’étouffoirs du piano Bosendorfer

Nettoyer les cordes oxydées avec de la laine d’acier c’est bien quand c’est nécessaire…
Mais il convient de bien nettoyer les poussières avec un compresseur pour aller dans les petits coins notamment dans la mécanique des étouffoirs.
Sinon cela engendre un agglomérat de poussière qui s’insère sous les bascules d’étouffoirs et qui empêche le bon réglage du départ des étouffoirs.

Bref, bien faire son travail et toujours soigner les détails….

Les petits bruits sont les plus agacants

Il n’y a rien de plus agacant qu’un pernicieux petit « crouic-crouic » qui se manifeste alors que vous avez refermé le piano pensant que tout est terminé !
La plupart du temps c’est un problème de pédalier, un retour de pédale qui frotte, une tige de pédale qui fait du bruit, une pédale qui claque ou qui grince…
Il faut donc s’installer sous le piano et redémonter tout le système des retours des pédales pour trouver l’origine de ce santané bruit !

Quelques contorsions sous le piano, quelques vis à dévisser sans les recevoir sur le nez, et le tour est joué !

Mise en forme du sommier des chevilles piano Bosendorfer 1915

Piano 1/4 queue Bosendorfer de 1915 en cours de restauration

J’utilise une défonceuse Bosch pour réaliser les rainures qui s’encastrent dans le cadre en fonte.
Cette machine est commode d’utilisation. Légère et précise, elle permet de réaliser facilement des rainures à main levée. Elle possède même une petite lumière juste au dessus de la fraise qui permet de bien suivre le trait de coupe ! Seul problème : les copeaux et la poussière ! Port d’un masque, lunettes et casque obligatoire !

Ebauche des rainures terminée.
Coté aigu.

Echancrure du medium.

La mise au cotes va se faire maintenant manuellement au rabot et à la rape.
et petit à petit en vérifiant bien l’ajustage sur le cadre plusieurs fois afin de ne pas reproduire d’eventuelles erreurs d’ajustage sur l’ancien sommier.

Je vérifie régulièrement l’ajustage sur le cadre plusieurs fois afin de ne pas reproduire d’eventuelles erreurs d’ajustage sur l’ancien sommier.

 Ces rainures sont non seulement en biais mais aussi arrondies !

Demain, ajustage terminé. Percage des vis de fixation, mise en place définitive et prise de mesure pour percage des trous des chevilles.
Encore un journée à prévoir pour le percage.
Une autre pour la mise en place dans le piano et vérification des appuis de charge et le piano sera prêt à être rechevillé !
(sauf imprévus…)

 

Remplacement sommier des chevilles sur piano Bosendorfer 1915

Piano 1/4 queue BOSENDORFER de 1915 en cours de restauration

Ce piano possède un cadre particulier ; ajouré dans les aigus et recouvert dans le medium et les basses mais sans tourillons.
Le sommier des chevilles est ajusté sous le cadre en fonte et épouse sa forme.

 

L’ajustage est extrêmement important pour la tenue d’accord et le maintien du cadre.
Le sommier est ajusté sur 3 niveaux différents, ce qui complique la tache…

Rabotage de la planche de sommier neuve grace à notre combiné bois LUREM 310.
Cette sacré machine nous permet de raboter toutes épaisseur jusqu’à 310mm de large. Elle possède une scie circulaire, une mortaiseuse, et surtout une toupie.
Il serait plus facile de fabriquer le nouveau sommier avec cette toupie, en 15 minutes de coupe c’est fait….(beaucoup plus en préparation!) mais je tiens absolument à garder à mes doigts !!
Alors je préfère utiliser des petites « machines éléctroportatives »…

Après la mise à l’équerre de la planche par la Lurem, découpe du sommier aux cotes extérieures, simplement à la scie sauteuse car il n’y a aucune coupe droite dans les sommier, rien n’est droit donc pas de scie circulaire !

Prise des mesures. Il ne faut pas se tromper. De toute les façons, on n’a pas le droit à l’erreur…

C’est tout pour aujourd’hui…demain, on défonce !

 

Réglage mécanique piano à queue

Piano 1/4 queue BECHSTEIN n°137435 de 1930 en cours de restauration

Mécanique Schwander (chevalets à ressorts échappement type Erard)
1/ Equerrage, aligement et mise à niveau de la hauteur du clavier.
Réglage de la hauteur des touches par insertion de rondelles en papier (mouches) d’épaisseur différentes.

 

2/ Réglage de la pronfondeur d’enfoncement des touches

3/ Réglage de la chasse des marteaux

4/ Réglage de l’échappement

5/ Réglage de l’attrapage des marteaux

6/ Réglage de la rechute des marteaux

7/ Réglage de la force des ressorts

8/ Réglage du frappé

9 / Rectification du frappé

10/ Harmonisation des marteaux

Ces 10 opérations de réglage sont à effectuer sur les 88 notes de la mécanique…
Il est donc évident qu’un réglage ne peut s’effectuer en une journée.
Le total des opérations de réglage de la mécanique d’un piano à queue (equerrages, fauchages, alignements, réglages étouffoirs) est d’au moins 3 jours pour obtenir un résultat bien égal…
Impossible d’effectuer toutes ces opérations en une journée, non ?

 

Fauchage des marteaux de piano a queue

Piano 1/4 queue BECHSTEIN n°137435 de 1930 en cours de restauration

Le fauchage des marteaux est le résultat du voilage des bois des manches des marteaux ou de l’olive du manche.
La course des marteaux jusqu’à la frappe doit se faire parfaitement droite de manière à ce que le marteau frappe bien au centre des trois cordes de la note.
Le voilage des bois peut emporter le marteau vers la gauche ou vers la droite et la frappe ne sera pas bonne.

 

Pour dévoiler les manches et obtenir une course bien droite on utilise des cales en papier très fin collées sous l’olive du marteau.

Cette opération est à faire régulièrement sur tous les manches, même neufs ou récents; le bois bouge toujours !

 

Regarnissage étouffoirs piano Bechstein

Piano 1/4 queue BECHSTEIN n° 137453 de 1930 en cours de restauration

Les bascules d’étouffoirs sont des leviers fixés à l’intérieur du piano juste derrière les touches.
Elles fixent les tiges des étouffoirs qui permettent l’élévation des etouffoirs des cordes lorsque une touche est enfoncée.
Les bascules comportent 2 axes axes qui doivent doivent être vérifiés pour un bon mouvement.
Les plombs qui assurent l’équilibrage ne doivent pas être oxydés.
Le fauchage doit être parfait pour assurer un mouvement parfaitement perpendiculaire à leur fixation.
Tout un travail….

Remontage des étouffoirs regarnis.
L’alignement sur les cordes doit être parfait dans tous les sens.
L’étouffoirs doit bien porter sur les cordes de la note.
Il doit s’élever parfaitement droit sans mouvement latéral ou d’avant en arrière.
Le réglage des étouffoirs fraîchement regarnis est délicat par la précision qu’il demande et la patience qu’il nécessite de la part du régleur.
Cette unique opération peut prendre jusqu’à 4 heures de travail

 

Les casimirs des galeries des étouffoirs ne doivent pas coincer la tige pour assurer un coullissement parfait.
Au préalable, les tiges en laiton ont été désoxydées pour bien coulisser et éviter des bruits de frottement.
Le réglage de la montée se fait par torsion des tiges (assez molles) des étouffoirs.

Lorsque l’on enfonce la pédale forté, les étouffoirs doivent se lever tous en même temps (départ général) avec un léger jeu à la pédale.
Chaque étouffoir doit se décoller des cordes à mi course de la touche (départ individuel).
Ce réglage se fait par la distance d’enfoncement de la tige dans la bascule d’étouffoir, l’appui du feutre sur la corde, l’appui de la bascule sur son feutre de repos…
Il en faut de la patience…et surtout ne pas s’énerver !

Alignement et réglage parfait, têtes vernies nettoyées, feutres neufs.
Pour un étouffement digne de ce nom.

 

 

Oh le Joli Petit Chat Tout Mignon….

Piano 1/4 queue ERARD de 1913 à cordes parallèles

Qu’il est mignon ce petit chatinou….
On a une envie irresistible de le prendre sur nos genoux et lui gratouiller le menton pour profiter de ses ronrons ….

On voit très bien que c’est un coquin, qui a envie de faire des bêtises…

Et la bêtise la voici : le chat s’est bien amusé avec les étouffoirs neufs du piano !
Comme c’est amusant de griffer les feutres et de les arracher de dessous les cordes !!

La plupart des feutres sont arrachés, le piano n’étouffe plus….

Merci le chat !

Nous avions restauré ce piano il y a 5 ans.
Il n’est pas possible de changer les feutres abîmés car sur ce modèle Erard à cordes parallèles, les étouffoirs sont dégressifs et coupés dans une seule bande.
Il faut donc tout remplacer pour faire un bon travail et obtenir un bon résultat.
Cout total de la réféction : 450 €
Moralité : ne jamais laisser un chatinou jouer dans votre piano !! 

 

Remise en cordes neuves du piano Bechstein de 1930

Piano 1/4 queue BECHSTEIN modèle K 1m60 de 1930 en cours de restauration

Remplacement des cordes acier et chevilles neuves. (opération aussi appellée « remise en cordes »).
Le plan de corde a été rectifié pour homogénéiser la tension et l’inharmonicité avec un logiciel de calcul prévu à cet effet.
Cela permet de corriger les erreurs passées ou les faiblesse dues au temps. 

Remontage des cordes acier terminé, le montage des cordes basses peut commencer.

Les cordes basses filées cuivre neuves fabriquées sur mesure en Allemagne par Gregor Heller (Hellerbass).
Pour obtenir un son grave, les basses sont fabriquées par un fil d’acier recouvert d’un fil de cuivre plus ou moins gros, en une ou plusieurs couches par filage sur une machine spéciale.
Le filage des basses est une opération très délicate car du serrage du filage du fil de cuivre dépendra la bonne sonorité de la corde (entre autre).

Les chevilles qui tiennent les cordes sont enfoncées dans un trou plus petit que leur diamètre. C’est un opération longue, fatiguante et surtout très bruyante d’ou le port du casque anti-bruit…

Le rechevillage d’un piano me prend en général 2 jours, tassage compris. Cela dépend du montage en cordes : à bouclettes ou à cheval.
Le montage en corde à bouclette est plus long et la fabrication des bouclettes des cordes casse les doigts…surtout dans les gros diamètre!

Le piano est prêt à recevoir sa première mise en tension (mise au diapason).
Le réglage de la mécanique va pouvoir commencer….et le piano sera bientot « écoutable »…

Photos d’une bouclette de corde et d’une cheville de piano bientot en ligne !

Faites critiquer votre blog : http://blog.lisabuzz.com

Lisabuzz.com parle de :

Le blog de l’atelier piano :

Vous ne connaissez pas Pianos balleron ? Alors préparez vous à une experience unique : la lecture régulière de Le blog de l atelier piano (le chef d oeuvre de Pianos balleron). Ce blog est un véritable labyrinthe où se perdre est un plaisir et ou l on brule d inviter ses amis dans une promenade immobile mais tellement réjouissante aux reflets so Bassin Parisien. signé http://blog.lisabuzz.com

Pleyel 2008 : le nouveau piano 2m04 est sorti

Voici que PLEYEL a sorti de leur nouvel atelier de Saint Denis, un piano demi queue de 2m05 qui veut égaler le célèbre modèle 3 de la maison mère Pleyel.
Le modèle 3 de chez Pleyel avait séduit les plus grand dans l’entre deux guerre : Alfred Cortot, Francis Plantié entre autres. Son timbre incomparable était riche, mélodieux et cristallin.
la nouvelle maison Pleyel cherche a retrouver le son originel de Pleyel tout en respectant le design moderne du piano d’aujourd’hui.
Ce nouveau modèle est concu en collaboration avec Stephen Paullelo.

Le prix public est de 64.000 euros TTC….

Voir le site Pleyel : http://www.pleyel.fr/index.php

 Voici le Pleyel 2m04 modèle 3 d’époque :

 

Côte en l’état : environ 8/10.000 euros suivant les années
Prix restauré : environ 18/20.000 euros selon les années et les marchands…

 

Arrivée d’un nouveau piano à restaurer : Gaveau 2m05

Aujourd’hui, arrivée d’un nouveau piano à restaurer, le 35eme du stock !
Il s’agit d’un 1/2 queue GAVEAU modèle « 3 » de 1922 de 2m05 en palissandre equipé d’une mécanique Schwander à 88 notes La-Do.

Il nécessite une restauration complète avec remplacement du sommier des chevilles.

Le modèle 3 était considéré comme le meilleur modèle de la manufacture de pianos Gaveau à Paris dans l’entre deux guerre.

Restauration prévue en 2009.

Restauration pianino ERARD n°24090 de 1853 terminé !

Voici que la restauration du pianino ERARD n°24090 de 1853 est terminé.
Il va regagner ses pénates demain mardi.
Sa restauration a duré 2 mois.
Sa sonorité est douce, agréable, colorée, particulièrement charmante dans Chopin….

Il n’y a plus un seul feutre d’origine sur la mécanique, tous ont été regarnis.

Médaille obtenue par Erard à l’exposition universelle de Londres en 1851, apposée sur tous ses pianos jusqu’à l’exposition suivante.

Erard était vraiment un facteur de piano génial.
Sa mécanique, déjà moderne, est rapide et précise même avec une si petite taille.
Petit détail : les poutres du barrage en sapin sont doublés de plaques de chêne jusque dans les mortaises…

Pianino ERARD
n°24090
Clavier 82 notes Do-La
Cordes droites
Cadre bois à  jupe métallique
Table oblique à barres droites
1 pédale forte
1 pédale de sourdine
Bougeoirs et poignées bronze

Remplacement des chevalets de mécanique piano Bechstein

Mécanique de piano à queue SCHWANDER 
Piano 1/4 queue BECHSTEIN de 1930

Le chevalet de mécanique est un levier articulé, positionné entre la touche et le marteau. C’est lui qui transmet la propulsion de l’enfoncement de la touche au marteau qui frappe la corde.

Avec le temps, les axes, feutres, peaux et ressorts qui le composent prennent du jeu, s’abîment, se désèchent, se tassent.
Lorsqu’il n’est plus possible de restaurer les chevalets ou que les travaux sont trop importants, et à condition que le modèle existe toujours, il est préférable de remplacer le jeu complet des chevalets.
Axes et casimirs neufs, tous feutres neufs, ressorts double échappement neufs, bâtons d’échappement mieux alignés….tout est mieux !

 

Les chevalets sont alignés parfaitement d’équerre sous les marteaux. Leur position est extrêmement importante pour l’échappement.

Leur position est extrêmement importante pour l’échappement donc la finesse du toucher et la répétition grâce au ressort de double échappement.
Sur ce modèle le ressort est dit de forme « Erard ». La force du ressort est réglable par une vis de réglage très pratique contrairement aux chevalets à ressort Herz réglables par torsion.